Nous vous proposons une journée à Amiens, le 13 mai, sur le thème du patrimoine religieux picard.
Le déplacement se fait en voiture individuelle, covoiturage recommandé
La Broderie des Ursulines Chef-d’œuvre du Grand Siècle
Le Musée de Picardie propose une exposition autour d'un trésor méconnu du patrimoine amiénois : Le Grand Antependium brodé par les Ursulines de la ville vers 1660.
Visite conférence par F. Seguin, conservateur du patrimoine.
Vous pouvez télécharger le dossier de presse ci-dessous pour en lire l'intégralité
Textes et images ci-dessous extraits du dossier de presse établi par Nathanaël Mikles.
L’exposition explique la fonction de cet antependium*, le contexte historique de sa production, son iconographie, ses sources d’inspiration et sa technique de fabrication.
Autour de ce chef-d’œuvre sont présentées divers objets (dessins, pièces d’archive, autres pièces brodées par les Ursulines) pour donner au public les diverses clefs de compréhension de l'œuvre.
Cet Antependium était destiné à la chapelle des Ursulines où il fut déployé lors des grandes fêtes liturgiques du couvent jusqu’à la Révolution. Les religieuses furent alors expropriées et le trésor du couvent dispersé.
En 2024, le musée de Picardie put négocier son achat grâce à la générosité des très nombreux contributeurs.
Cet objet fascinant est un témoignage très précieux d’un savoir-faire exceptionnel, enseigné et pratiqué à un niveau d’excellence inégalé au sein du couvent des Ursulines d’Amiens.
*un décor accroché sous la table d'autel, qui "pend devant" le support de l’autel
Divisé en trois tableaux principaux et deux scènes secondaires, l’antependium déploie une très riche iconographie qui illustre les dévotions et la spiritualité animant la vie de prière des religieuses ayant brodé ce somptueux ornement. .
Entourant la Vierge, nous reconnaissons deux vertus théologales : la Charité et la Foi. A chaque extrémité sont représentés les deux saints patrons de l'ordre : Ste Ursule et St Augustin.
Ci-dessous, trois détails de la tapisserie pour l'exemple, le tableau central avec la Vierge, une vertu et la Sainte patronne.
Sainte Ursule, patronne de l’ordre des Ursulines, est représentée au moment de son martyre.
La Vierge à l’Enfant avec le petit saint Jean occupe la place d’honneur. Cette vision pleine de tendresse n’en est pas moins très solennelle par l’emploi de matériaux précieux et par la couronne qui la surmonte.
la Foi brandit une hostie et terrasse un monstre à plusieurs têtes, symbole du mal, du pied d’une croix
Les Stalles et le trésor de la cathédrale d'Amiens
Visite conférence par M. André, archiviste du diocèse.
LES STALLES
Nous avons la chance de pouvoir admirer de près les stalles de la cathédrale, le plus riche et virtuose travail d'ébénisterie du début du XVIe siècle en France. L’abondance et la finesse des sculptures de style gothique flamboyant, sont extraordinaire. Il était destiné aux chanoines d'un chapitre cathédral pendant les offices.
Les stalles ont été conçues et réalisés par les maîtres huchiers (ébénistes), Arnould Boulin Alexandre de Heudebourg dit « Huet » et leurs compagnons entre 1508 et 1522.
Cf. l'article Stalles de la cathédrale d'Amiens.
Vue générale PMRMaeyaert, CC BY-SA 3.0
Stalles, détail. RMaeyaert —CC BY-SA 4.0
Stalles, détail. Par Vassil — CC BY 3.0
LE TRESOR
Disparu en 1793 à la suite de la Révolution française, le trésor de la cathédrale d’Amiens a été reconstitué au fil des ans. Trois types d'éléments le composent : des reliques de saints, de la vaisselle liturgique et divers accessoires nécessaires au culte.
Voyez ci-dessous 3 exemples parmi les objets les plus précieux : le chef de saint Jean-Baptiste, la couronne votive du Paraclet, contenant les reliques de la Passion, la chasse de Saint-Firmin (XIIIe siècle).
Vous trouverez la liste des œuvres principales et leur description sur le site https://tresor-cathedrale-amiens.culture.gouv.fr/fr/les-oeuvres-majeures-du-tresor
La relique de la face de saint Jean Baptiste a été rapportée de Constantinople en 1206 et constitue depuis la pièce la plus importante du trésor de la cathédrale.
Le reliquaire actuel date de 1876. Il est constitué d'argent doré, émaux, pierres semi-précieuses montées en bâtes, cristal de roche..
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La couronne est formée d’un cercle d’argent doré lisse, bordé d’un double perlé et surmonté de six grandes et six petites fleurs de lys, également bordées d’un perlé. Ornées de cabochons, grenats et perles fines.
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Cette grande châsse (H : 75 cm ; L : 45 cm ; P : 34 cm) a été exécutée en 1236 par un atelier mosan. Elle est constituée d'une âme de bois revêtue d’argent, cuivre doré, émaux champlevés, cabochons et filigranes.
Mgr Antoine de Salinis (évêque d’Amiens de 1849 à 1856) y transféra en 1851 les reliques de saint Firmin le Martyr, premier évêque d’Amiens...
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