19 novembre 14h30
Visite guidée
Exposition au Centre culturel de saint-Riquier
Gérard Titus-Carmel, Alain Fleischer
Comme chaque année, nous avons organisé une visite privée de l'exposition organisée par le Centre culturel régional de l'abbaye de
Saint-Riquier.
Nous avons été accueillis à l'hôtel Jean de Bruges situé sur le Parvis de l’Abbatiale.
Construit au 15ème siècle, cet édifice était
autrefois la maison de l’abbé. Racheté par le département, il fait aujourd'hui partie intégrante des lieux d'accueil du CCR et le nouveau responsable de l'accueil du CCR, M. Frédéric Algan,
voulait présenter cet équipement accessible à tout public. Le décor est agréable, tout visiteur peut prendre une collation dans la lumineuse véranda ou, en été, sur la petite terrasse fleurie
ouverte sur le parvis de l’Abbatiale.
La visite était commentée par Laura Puech, médiatrice culturelle.
Les 21 Amis du Musée présents ont beaucoup apprécié cette découverte de deux plasticiens contemporains.
Titus - Carmel
Peindre, écrire
Gérard Titus-Carmel, né à Paris en 1942, est tout à la fois dessinateur, graveur, peintre et poète.
L'Abbaye de Saint-Riquier présente, de juin à décembre 2016, cent trente cinq œuvres de l'artiste.
Titus Carmel a publié une trentaine de livres, des essais sur l’art et des recueils de poésie. Le dernier, Au vif de la peinture, à l’ombre des mots, rassemble ses réflexions sur l'art écrites de 1971 à 2015. Il a également illustré de nombreux ouvrages de poètes et d’écrivains, dont beaucoup sont ses amis.
Une salle est d'ailleurs consacrée aux ouvrages de l’artiste, manuscrits et livres illustrés, accompagnés d’estampes de Bibliothèque d’Urcée, Brisées…
Un documentaire vidéo permet aux visiteurs de le découvrir au travail dans son atelier.
L’exposition présente les œuvres en tenant compte de sa double pratique de la peinture et de l’écriture. Les tableaux sont exposés selon leurs affinités avec des titres d’ouvrages de poésie dont les mots résonnent dans la peinture.
Les salles portent le nom d'un recueil, dont un extrait est donné à lire. Dans la salle "Seul Tenant", se déroule la
série inédite de trente-et-une œuvres, Diurnales, 31 Pages de mai.
La salle "Nuit au corps" contient une série de variations sur le thème de la crucifixion.
Autres titres : Ici rien n’est présent, Demeurant, Instance de l’Orée. Dans chaque salle se côtoient ainsi des œuvres des vingt dernières années selon des thématiques choisies par l'artiste.
Nous remarquons dans certaines œuvres la vigueur du geste, le rendu d'un mouvement jaillissant. Dans d'autres, le foisonnement jusqu’à la saturation de la surface par un minutieux alignement de formes répétitives, des mains stylisées, évoquent un "tissage" qui a pu faire comparer certaines pièces à du "brocard".
L'artiste utilise parfois des superpositions de papier japon qui laissent apparaître des formes sousjacentes, décalées. Il utilise aussi des ajouts de papiers colorés aux formes géométriques, disposées souvent de façon symétrique, pour réaliser comme une marqueterie.
Les thèmes privilégiés de l'artiste sont les paysages, les figures végétales, les formes organiques.
Alain Fleischer
La Lecture
Alain Fleischer est cinéaste, photographe, plasticien et écrivain. Il a écrit une cinquantaine d’ouvrages et a réalisé quelques trois cent cinquante films dans des genres extrêmement différents (fictions, documentaires d’art, cinéma expérimental) présentés et primés dans de nombreux festivals internationaux.
Alain Fleischer a fondé et dirige l'École du Fresnoy / Studio national des arts contemporains.
Il expose à l’Abbaye royale une série de seize œuvres photographiques de grand format - intitulées Voyages parallèles, ainsi que des vidéos portant sur la lecture et les lecteurs de la série Choses lues, Choses vues.
Les voyages parallèles sont des œuvres photographiques de grand format, prêtées par le Centre National des Arts Plastiques, qui mettent en scène des fictions à partir d’images projetées, de reflets et d’objets réels. Sur la même photo apparaissent des plans différents, sans opérer de superpositions, les points de vue se multiplient, les limites de la technique photographique sont repoussées.
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