Le programme de la journée était attractif, la météo beaucoup moins, mais les 45 adhérents présents ce jour-là ont été satisfaits de cette journée culturelle.
Elle nous a permis de faire connaissance avec un musée aux riches collections et une ville à l'architecture originale.
Textes JH, photos JH et LA
Le matin, en deux groupes, nous avons suivi une visite guidée de l'exposition
Le Château de Versailles en 100 chefs-d’œuvre
(à voir du 27 septembre 2014 au 20 mars 2016)
Extraits de la présentation :
" Peintures, sculptures, mobilier, objets d’art… Des œuvres exécutées par les plus grands artistes du temps, dans les matériaux les plus précieux...
Ces chefs-d’œuvre accompagnent le visiteur dans sa promenade à travers les divers lieux et époques de la résidence royale : ambiance de marbre, de bronze, d’or et d’argent ..." évoquant le château et ses jardins, sous les règnes de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI."
Sur le site consacré à l'exposition, vous pouvez voir la liste des œuvres exposées, toutes prêtées en exclusivité par le Château de Versailles.
Voir la présentation de l'exposition sur le site Versailles - Arras.
Les conditions n'étaient pas favorables pour les photographies car les espaces étaient peu éclairés. Nous avons quand même voulu ramener quelques clichés retraçant notre parcours.
Ci-dessous une petite sélection de nos photos montrant quelques chefs-d’œuvre de Versailles.
Après cette visite guidée, les Amis disposaient d'environ une heure pour découvrir par eux-même les richesses du musée des Beaux-Arts : sculptures médiévales, peintures des Pays-Bas et tableaux français du XVIIe siècle, en particulier des toiles de Largillière dont nous avons plusieurs œuvres à Abbeville, peintures du XIXe siècle (dont l'école d'Arras). Mais aussi céramiques du XVIIIe siècle (porcelaines d'Arras et de Tournai), plan-relief de la ville daté de 1716...
Un moment de liberté bien apprécié pour se promener au gré de ses envies dans les très beaux espaces bien éclairés de l'abbaye.
Si vous souhaitez voir davantage de photos du musée et des œuvres présentées, je vous propose de visiter le site notesdemusees.
Malgré le ciel brumeux, les Amis ont trouvé beaucoup d'intérêt à la promenade guidée de l'après-midi à travers la ville.
La Place des héros et la Grand-Place
Les places d'Arras sont vraiment spectaculaires et imposantes, 17000m² à elles deux.
Ce sont de grands espaces rectangulaires, dédiés depuis le moyen-âge au commerce (grains et tissus principalement).
L'aspect, particulièrement esthétique, de ces deux places est dû à un très précoce plan d'urbanisme.
En 1583, Philippe II d'Espagne stipule par édit de que toutes les nouvelles maisons construites autour des places doivent être en pierre ou en brique, sans aucune saillie sur la rue. Puis les échevins imposent un rez-de-chaussée pourvu d'une galerie à arcades soutenues par des colonnes de grès.
Au-dessus, les deux étages doivent être surmontés d'un pignon. Les pignons, eux-mêmes souvent à deux niveaux, sont chantournés avec des volutes rentrantes caractéristiques du style "baroque-flamand".
Le haut du pignon est généralement ajouré d'un oculus et terminé par un fronton demi-circulaire.
Le résultat est harmonieux et les 155 façades qui s'alignent sur les quatre côtés des places semblent identiques. En réalité chaque maison se distingue par ses dimensions et le détail de sa décoration.
Seules deux maisons font exception à ces règles. L'une sur la place des Héros comporte 3 niveaux au-dessus du rez-de-chaussée au lieu des deux prescrits. L'autre, plus ancienne, sur la Grand-Place, voir ci-contre, est une maison à pignon à pas-de-moineau de style flamand brugeois.
Au cours de la Première Guerre mondiale, en octobre 1914, beaucoup de bâtiments ont été détruits mais lors de la reconstruction, l'architecte Pierre Paquet,
Inspecteur général des monuments historiques imposa la réédification à l'identique. Pour harmoniser l'ensemble, les façades rebâties le furent en pierre et on ajouta des pignons ou des arcades
aux rares maisons qui n'en possédaient pas.
A lire pour en savoir plus "La reconstruction d'Arras" sur le site Chemins de mémoire d'où provient cette ancienne photo.
Promenade par les rues
La visite se poursuit à travers différentes rues et places présentant un intérêt historique ou architectural.
Ci-contre, la maison natale de Robespierre. Plus loin, la maison aux sirènes de style flamand, le théâtre de style classique représentés
ci-dessous...
Le quartier Abbatial : l’abbaye Saint-Vaast et la cathédrale.
Nous longeons l'extérieur de l'abbaye bénédictine Saint-Vaast, magnifique bâtiment qui abrite le musée depuis près de deux siècles. Cet édifice monastique est considéré comme le plus imposant du XVIIIe siècle en France.
Non loin, le sanctuaire bâti pour être l'église abbatiale est devenue la cathédrale d'Arras, très étonnante par son style et ses proportions.
Ici à gauche une vue de sa façade principale de style classique. Elle ne laisse pas présager la surprise que nous vaut l'intérieur, très sobre et particulièrement
lumineux. Vous pouvez en juger par les photos ci-dessous
"Le goût de l’époque classique a imposé à l’intérieur de cette église abbatiale devenue cathédrale l’apparence
d’un temple antique. L’ensemble est grandiose, majestueux et admirablement proportionné. Il donne une impression de noblesse, d’équilibre et de majesté sereine, rayonnant de
lumière".
L ’Hôtel de Ville et le beffroi,
Nous finissons notre promenade devant l'hôtel de ville dominé par le beffroi, reconstruits tout deux presque intégralement.
“Joyaux de l’architecture flamande”, “perle gothique dans un écrin baroque”, les Arrageois ne lésinent pas sur les qualificatifs pour glorifier les témoins du passé
prestigieux de la ville. Mais il est vrai que ces bâtiments sont exceptionnels.
Le beffroi s'élève à 75m, il affirmait l'indépendance
des Arrageois face aux pouvoirs religieux de l'abbaye. Au sommet se dresse la statue d'un lion, symbole de puissance, tenant un soleil pour montrer la bonne disposition de la ville envers le roi
de France Louis XIV. Nous avons vu les deux girouettes précédentes au musée.
La construction du beffroi a débuté en 1463, avant celle de l'hôtel de ville. Il était de style gothique flamboyant. Des travaux reprirent en 1572 et 1658. A cause de sa destruction par les Allemands en 1914, le beffroi fut réédifié entre 1924 et 1932 dans un style plus sobre. Il est depuis 2003 classé, comme celui d'Abbeville, au patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'hôtel de ville fut construit devant le beffroi entre 1501 et 1508. De style gothique à l'origine, il connut des ajouts à différentes époques, comme les deux ailes Renaissance que vous voyez de chaque côté de la façade principale formant un U autour du beffroi. Il fut rénové sous Napoléon III puis entièrement rebâti dans les années 1920.
Le weekend précédant notre visite, cet ensemble remarquable a été couronné "Monument préféré des Français".
Le samedi l'hôtel de ville est réservé aux mariages, nous n'avons pas pu visiter les salles intérieures. Par contre nous avons pu accéder au beffroi par le grand hall d'accueil où trône "l'ami Bidasse" avec ses compagnons géants. Rien de tel que d'aller admirer la ville d'en haut pour clore cette belle journée. Un ascenseur nous a amenés à la première couronne du beffroi, à 40 mètres de hauteur, d'où nous avons admiré la vue panoramique sur la ville et la campagne environnante.